Travailleurs des mines du monde entier, engageons-nous pour sauver les bases environnementales d’existence !

Les travailleurs des mines du monde entier ont une responsabilité particulière envers les générations futures. D'une part, nous avons besoin de matières premières aujourd'hui et à l'avenir, et d'autre part, elles doivent être extraites de manière à ne pas mettre en péril les bases environnementales de l’existence humaine. Mineurs, défenseurs de l'environnement et jeunes, nous sommes unis! Pour cela, nous voulons lutter ensemble et au niveau international lors de la Journée internationale de lutte pour la sauvegarde de l'environnement !

La crise environnementale s'est drastiquement aggravée en raison de la crise économique et financière mondiale qui a débuté en 2018, en lien avec la pandémie Covid 19, la guerre en Ukraine et le danger d'une troisième guerre mondiale nucléaire. Nous assistons au développement d‘une politique de mépris envers les hommes et les femmes et envers l’environnement pour privilégier l’accès aux matières premières et à l’énergie : comme par exemple la production d'énergie par des centrales nucléaires, ou l'expansion de la combustion d‘énergies fossiles et davantage de fracturation du pétrole et du gaz. On promeut les centrales nucléaires en vue d'un usage militaire, et le danger d'une guerre nucléaire va en s’accroissant, avec des conséquences dévastatrices pour l‘homme et la nature! « La Coordination internationale des travailleurs des mines a la vision d’un mouvement des travailleurs des mines qui se rallie dans le monde entier, qui lutte pour soi-même et pour ses enfants afin que les richesses de la terre, de l’eau et de l’air appartiennent à ceux qui les exploitent par leur travail, qu’elles soient utilisées pour une vie riche, digne et saine de tous les êtres humains, en accord avec la nature, sans exploitation ni oppression. » (Extrait du Programme de lutte de la Coordination Internationale des Mineurs) Avec la guerre en Ukraine, nous sommes arrivés à un sommet dangereux dans la lutte concurrentielle pour les matières premières, mais aussi pour les sources d'énergie. La région de Donbas, avec ses 900 installations industrielles, dont 248 mines et usines chimiques dangereuses, ainsi que 113 usines contenant des substances radioactives, est la zone la plus contaminée au monde. En inondant les mines avant même le début de la guerre et en y stockant des matériaux radioactifs, les autorités ukrainiennes ont sciemment accepté une contamination à grande échelle de la nappe phréatique. Avec le bombardement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, l'installation nucléaire la plus puissante d'Europe est devenue un baril de poudre. En cas d’accident majeur, les radiations radioactives pourraient se répandre selon la direction du vent sur une grande partie de l'Asie et de l'Europe.   La guerre en Ukraine est utilisée pour un retour en arrière dans la politique environnementale, pour l'abolition de mesures de protection de l'environnement qui étaient déjà auparavant totalement inadéquates avant et qui sont depuis subordonnées au déroulement de la guerre des pays impérialistes, où la protection du climat doit être orientée vers les soi-disant « intérêts de sécurité ». Le mouvement militant des travailleurs des mines doit lutter contre la dissolution de la protection de l’environnement et des règlementations écologiques par les gouvernements, mais aussi contre l'exploitation des matières premières par les monopoles miniers internationaux avides de profit; tous entraînent des conséquences dévastatrices pour les personnes et la nature. Dans le contexte de la crise structurelle internationale, provoquée par la numérisation et par la conversion de la technologie d'entraînement à l'E-mobilité, l’avidité envers le lithium, le cuivre, le cobalt et les terres rares augmente de plus en plus, et les monopoles miniers et énergétiques exploitent l'homme et la nature de manière toujours plus impitoyable. À cette fin, les nouveaux et anciens gisements de matières premières sont exploités sans égard pour les masses populaires et leurs moyens de subsistance. Le passage de l'exploitation souterraine à l‘exploitation de surface, plus rentable, remet toujours plus en question les bases d’existence naturelles. L'une des conséquences est qu‘à proximité des mines à ciel ouvert, la mortalité infantile augmente. Au Pérou, par exemple, les mineurs font front commun avec la population rurale, et ils dénoncent cette exploitation impitoyable des matières premières de leur pays et la destruction des bases naturelles vitales de la population. Par des menaces, la criminalisation, l'assassinat de syndicalistes, d'activistes écologiques et de mineurs, toute résistance contre les intérêts et les projets des sociétés minières internationales et des monopoles de l'énergie doit être brisée. Nous, les travailleurs des mines, faisons nos propres calculs et ne nous laissons pas soumettre au chantage de la guerre impérialiste. Nous n'acceptons pas non plus l'argument de la « pénurie d'énergie », la surexploitation meurtrière des ressources naturelles et la destruction des bases d‘existence ! Nous ne devons pas nous laisser dresser les uns contre les autres par les arguments de préservation des emplois et de protection de l'environnement. D'une part, il serait possible de fabriquer des produits avec moins d'énergie et avec de nouvelles matières premières, mais ce serait en partie aux dépens des profits. D'autre part, il est possible dès aujourd'hui de remplacer une grande partie de l'énergie issue de matières premières fossiles par la production d'énergie renouvelable à partir du vent, du soleil, etc. Prenons-en la responsabilité ensemble ! Venez participer aux manifestations, protestations et actions pour la Journée internationale de lutte pour l'environnement 2022.

Soutenez la préparation et la mise en œuvre de la 3e Conférence internationale des mineurs du 31.08. - 03.09.2023 en Thuringe/Allemagne !