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Rapport de pays Iran

Le rapport original comprend 5 pages. Comme les rapports des pays ne doivent pas dépasser 1 ½ pages, voilà le résumé :

Des protestations de travailleurs des mines en Iran entre 2013 et 2016 :

Il y a eu de nombreuses protestations et réunions dans les mines iraniennes. La plupart ont été vite réprimées, beaucoup de mineurs ont été arrêtés, battus, blessés ou même tués. Il s'agit de travailleurs des mines suivantes :

Khatunabad, exploitation de cuivre (2003)
Chadormelu, exploitation du minerai de fer (2013)
Bafgh, exploitation du minerai de fer (2014)
Agh-Dareh, exploitation d'or (2014 und 2016)
East Alborz, exploitation de charbon (2013-2016)
Miduk, association du cuivre
Sar-cheshmeh, exploitation de cuivre

Les travailleurs des mines de Malacharam, Cheshmeh Pudneh, Aghdarband, Golgohar, Western Alborz et Madanjau et d'autres mines, où les travailleurs ont protesté plusieurs fois pour imposer leurs revendications, ont été pionniers des mineurs protestataires..
Une répression des plus sanglantes a eu lieu dans les années 80.
En 2003, 200 travailleurs des mines à Khatunabad ont protesté contre les licenciements et renvois. Ils se sont alors heurtés aux compagnies de sécurité dans un conflit sanglant, au cours duquel les militaires ont employé des armes et des hélicoptères. Quatre mineurs et un enfant y sont morts, et jusqu'à ce jour, les mineurs réclament des indemnisations.
En 2015, des travailleurs ont protesté contre un arrêté qui devait changer le statut des travailleurs des mines. Parmi les mineurs qui protestaient, 150 ont été licenciés, 28 arrêtés, mais ensuite libérés. Jusqu'à ce jour, des travailleurs des mines sont réprimés ou même tués.
En 2014, les mineurs de Zarand ont protesté contre une descente de police (Madandju), au cours de laquelle un représentant des mineurs a été tué. Voilà le prix que doivent payer les mineurs pour avoir posé leurs revendications.
Mine de fer à Chadormelu : Les mineurs ont fait grève après le licenciement illégal du représentant des travailleurs des mines (le secrétaire de l'Association des travailleurs des mines) ainsi que contre l'inégalité du paiement.
En apprenant la confirmation du licenciement, deux mille travailleurs des mines se sont mis à protester, refusant de reprendre le travail. Leur protestation a été cruellement réprimée et 28 mineurs ont été arrêtés. Mais après ces arrestations, les collègues ont continué de protester, si bien que par la suite, tous les mineurs ont été libérés. Cependant, certains représentants n'avaient toujours pas obtenu l'autorisation de reprendre leur travail après quelques mois, et 30 mineurs, qui ont dû comparaître devant le juge pour être condamnés à des peines de prison. Cinq mineurs ont subi le fouet ; 25 déclarés non coupables. Mais à la fin de l'année 2016, grâce à la résistance et aux protestations des mineurs, on a libéré tous les arrêtés et débouté les plaintes juridiques. Par la suite, les mineurs ont protesté pour que leurs revendications soient reconnues par les employeurs, et après avoir obtenu certaines promesses, ils ont repris le travail - une manifestation dans l'esprit du syndicat des travailleurs des mines.
Les mines de fer à Bafgh : La première série de protestations et de grèves des derniers cinq ans a commencé le 27 mai 2014 et a duré jusqu'au 4 juin, pour la raison qu'on offrait à « l'administration de l'assurance sociale » 28,5 % des parts de la mine ; avant, ont en avait promis 15 % aux habitants de Bafgh.
D'abord, cette protestation a été couronnée de succès, les parts ont été rendus et le marché a été temporairement résilié. Mais en réponse aux protestations des mineurs pendant 39 jours, les employeurs ont porté plainte contre 38 travailleurs. Deux mineurs ont été arrêtés, contre 16 autres, on a lancé un mandat d'arrêt.
Lors de la 2e vague de protestations, 5.000 travailleurs des mines ont protesté. Ils se sont engagés pour la libération des mineurs arrêtés Les protestations ont duré 16 jours. La participation du nombre des familles des mineurs y était remarquable. Après l'arrestation de 5 hommes, d'autres ont protesté devant le bâtiment de l'employeur, réclamant la libération de leurs collègues, de sorte que l'employeur fût incapable de quitter le bâtiment. Les protestations ont obtenu la libération de tous les travailleurs des mines arrêtés. Bien que tous les objectifs ne soient pas atteints, ces grèves font partie des plus réussies. Les faiblesses de la grève sont dues au manque d'organisation et d'efficacité des syndicats.

La mine de charbon d'East Alborz : En 2014, les travailleurs des mines ont fait grève pour différentes raisons : la vente de parts à l'économie privée (95%), le retard de paiements, le non-paiement des assurances, le refus de verser des paiements aux retraités, pour ne nommer les raisons les plus fréquentes des grèves et des protestations. Actuellement, les salaires sont de nouveau payés plus ou moins régulièrement (quelquefois après 5 mois), et pour les assurances, le retard se situe autour de 16 mois.
1400 travailleurs des mines ont manifesté sans cesse pour leurs droits. La plus longue protestation a duré 6 jours, avec le résultat qu'on leur a payé une partie des sommes revendiquées. Pendant les protestations, 3 travailleurs ont été arrêtés, mais relâchés plus tard grâce de la résistance de leurs collègues. Maintenant, bien que certains paiements aient été partiellement effectués, des salaires sont payés en retard.

La mine d'or à Aghdareh : En 2014, 500 travailleurs des mines se sont réunis devant l'entrée de la mine pour protester contre le licenciement de 350 collègues. Trois des travailleurs ont essayé de se suicider. On a porté plainte contre 11 mineurs pour atteinte à la « paix sociale ». Dans la même année, 40 travailleurs des mines ayant des contrats à durée indéterminée ont été licenciés ; tous avaient travaillé entre 8 et 12 ans dans les mines. 26 travailleurs ont été licenciés pour avoir participé aux protestations. Le jugement était de 3 à 5 ans de prison avec sursis, une amende, et pour 17 travailleurs le fouet. Le plaignant étant satisfait et les plaintes retirées, les condamnés ont dû quand-même payer / subir le fouet. La réponse du capital à la revendication des travailleurs des mines d'or a été le fouet.

Pour résumer, nous pouvons dire que pendant les derniers 5 ans, qu'à toutes les assemblées et protestations pour les droits des travailleurs des mines, on a réagi par la répression.
Les travailleurs ont souffert, mais non pas abandonné, et c'est ce que nous savons apprécier. Pendant toutes ces années, les travailleurs des mines ont dû beaucoup endurer. Ils sont appauvris et opprimés, mais en même temps, ils ont été les travailleurs les plus progressistes, les plus courageux et unis. Leurs employeurs les ont punis, les avocats généraux ont porté plainte contre eux, les ont condamnés au fouet, à la prison, et comme si cela ne suffisait pas, on leur a fait vivre la brutalité des services de sécurité. Ceux qui ont été fouettés, ont des cicatrices que nous n'oublierons jamais.
À la fin de ce rapport, nous voulons citer une phrase de Rosa Luxemburg :
« Aujourd'hui, nous sommes arrivés à un point où l'humanité se trouve à la croisée des chemins. Ou bien, ce sera le chaos et la désintégration, ou bien le sauvetage par le socialisme » (la barbarie ou le socialisme).

Longue vie à la solidarité internationale des ouvriers !

Rapport établi par des étudiants et des travailleurs activistes de l'Iran.