Lettre ouverte à la DGB, à l'IG BCE et au GTUC Aux mineurs de manganèse en Géorgie

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Création : vendredi 4 avril 2025 14:51
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Nous, membres de la Coordination internationale des travailleurs des mines, avons été très surpris et indignés du contenu de la lettre du DGB (Confédération allemande des syndicats) adressée au syndicat géorgien GTUC, que des collègues syndicalistes de Géorgie nous ont transmise. Le Groupe coordinateur de la Coordination internationale des travailleurs des mines proteste vigoureusement contre le contenu de cette lettre de la DGB et contre les déclarations de l'IG BCE.

Le comité directeur de la DGB écrit :

« Merci beaucoup de votre lettre de demande. Nous avons interrogé l’IG BCE, notre syndicat membre de la branche des mineurs, sur le mouvement ‘Kumpel für Auf‘ et avons reçu les informations suivantes que je vous transmets volontiers : l'IG BCE souhaite vous avertir de manière concrète et transparente : il s'agit de personnes proches des communistes allemands. »

Bien sûr que les communistes peuvent nous rejoindre, tout comme les chrétiens, les musulmans, les hindous, les sociaux-démocrates, etc. Une leçon importante contre le fascisme hitlérien est justement que le syndicat coopère avec d'autres forces démocratiques, telles que les communistes et les sociaux-démocrates, et forme une union contre les fascistes. C'est ce que nous entendons par « démocratique » et « non alligné à un parti ». Nous n'excluons aucun mineur en raison de ses opinions, ce qui serait antidémocratique. La seule exception : les fascistes et les fanatiques religieux ne peuvent pas être membres, car ils divisent et sont hostiles aux travailleurs.

« La Coordination internationale des travailleurs des mines veut renforcer l'unité et la combativité du mouvement des travailleurs des mines dans le monde entier ainsi que son soutien dans les régions minières et les pays respectifs. Nous ne nous considérons pas comme des concurrents des syndicats existants. Nous voulons des syndicats forts et combatifs et nous nous engageons pour cela. Nous avons besoin de formes d'organisation variées pour lutter pour nos intérêts vitaux. Nous recherchons la coopération avec tous ceux qui nous soutiennent pour cela ou partagent nos objectifs. » Extrait de la résolution fondatrice de la Coordination internationale des travailleurs des mines. / Pour d'autres extraits, voir l'annexe 1.

De nombreux syndicats de différents pays du monde sont représentés au sein de la Coordination internationale des travailleurs des mines, et leurs membres sont en première ligne lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts des mineurs et de développer la combativité syndicale. Beaucoup d'entre eux subissent donc des répressions de la part des groupes miniers.

Kumpel für AUF en Allemagne rassemble des mineurs et d'autres personnes progressistes qui sont également actifs au sein de l'IGBCE et d'autres syndicats du DGB et y font un travail syndical actif. Beaucoup d'entre eux le font depuis des décennies et sont en contact étroit avec les représentants des intérêts des travailleurs en tant que délégués syndicaux et membres du comité d'entreprise - incorruptibles et uniquement dévoués aux intérêts des travailleurs.

Kumpel für AUF en Allemagne se considère également comme une orientation combative du syndicat et affirme que quitter le syndicat si l'on n'est pas d'accord avec la façon d'agir de la direction syndicale n'est pas la bonne solution !

 

Je suis moi-même un syndicaliste actif au sein de l'IGBE et de l'IGBCE depuis plus de 45 ans. Le Groupe international de coordination des travailleurs des mines élu soutient depuis de nombreuses années l’union des syndicats : la 2e Conférence internationale des travailleurs des mines en Inde en 2017 a été préparée et organisée par plus de 10 syndicats indiens en collaboration avec le Groupe international de coordination. Des syndicats de tous bords, qui pour la plupart n'avaient jamais travaillé ensemble auparavant, étaient alors prêts à mettre en avant leurs points communs, à mettre de côté leurs différences pour travailler ensemble sur le projet commun de la conférence. C'est exactement l'idée de la Coordination internationale des travailleurs des mines. Qu'est-ce qui déplaît exactement aux dirigeants de la DGB et de l'IG BCE ?

Je n'ai jamais hésité à soutenir directement dans la lutte les syndicats et les mineurs dans d'autres pays et à participer à leurs activités sur place, que ce soit au Pérou, en Inde ou en Géorgie, où je me suis rendu récemment pour échanger des expériences avec des membres de syndicats. Où en est la direction du syndicat géorgien GTUC dans le combat actuel des 3500 mineurs de manganèse licenciés par SMS à Chiatura, alors qu'on leur avait promis que le travail reprendrait le 1er mars ? Où est la solidarité de l'IG BCE et de la DGB ?

Ce que vous faites, c'est attiser les préjugés anticommunistes et diviser les travailleurs, ce qui contredit au moins les statuts de l'IG BCE et de la DGB en Allemagne. Dans ce sens, je vous demande de retirer vos calomnies.

Nous pensons qu'en cette période de crise économique et financière mondiale, de montée de la droite et de multiplication des gouvernements fascistes dans le monde, de guerres et de risque de 3e Guerre mondiale, il est nécessaire de mettre toutes nos forces dans la large coalition antifasciste de toutes les forces progressistes et de tous les syndicats.

Dans cet esprit, je vous demande de retirer vos calomnies ! Engageons-nous partout ensemble, pour l'unité internationale des travailleurs ensemble avec la Coordination internationale des travailleurs des mines !

« Glückauf », et salutations solidaires et combatives

Andreas Tadysiak

Coordinateur principal du groupe chargé de la Coordination internationale des travailleurs des mines

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Annexe : Extrait du règlement intérieur de la Coordination internationale des travailleurs des mines

2. Adhésion à la Coordination internationale des travailleurs des mines

2.1. Peuvent adhérer à la Coordination internationale les organisations, mouvements et syndicats des mineurs. Ils doivent reconnaître la Résolution fondatrice, le Communiqué final de la 1ère IMC tenue à Arequipa/Pérou en 2013 et le Programme de lutte international adopté par la Coordination internationale des travailleurs des mines.

2.2. Principes de coopération au sein de la Coordination internationale des travailleurs des mines :

- Soutien réciproque et solidarité dans la lutte pour un avenir digne des mineurs et de leurs familles.

- Égalité en droits de tous les participants.

- Décision autonome de toutes les forces participantes sur ses positions et activités.

- Engagement de toutes les forces participantes à contribuer à la coordination du mouvement mondial des mineurs et à prendre la responsabilité de tâches selon leurs différentes possibilités.

- Non-ingérence dans l'organisation et les affaires d'autres participants.

- Une culture du débat démocratique entre égaux, respect mutuel.

- Non-alignement sur un parti et ouverture idéologique, en excluant des organisations ouvertement hostiles aux travailleurs.

- Indépendance financière et engagement de tous les participants à contribuer selon leurs possibilités et en s'appuyant sur les gens pour contribuer au financement d'activités communes. »

(Résolution fondatrice de la 1ère IMC à Arequipa/Pérou en 2013)