Résolution de soutien aux travailleurs du charbon de COLOMBIE
- Détails
- Création : mardi 4 août 2015 01:03
- Affichages : 3915
La première CONFÉRENCE INTERNATIONALE DES OUVRIERS MINEURS réunie à Arequipa au Pérou, les 1er , 2 et 3 Mars 2013, avec la participation des hommes et des femmes mineurs, de l'industrie pétrolière, d'agriculteurs, d'écologistes et de chercheurs de 26 pays, a pris connaissance sur le vif de la grève de plus de 12.000 EMPLOYÉS, fixes et externalisés de la mine de charbon EL CERREJON, dans le département de La Guajira, dirigée par le SYNDICAT DES TRAVAILLEURS DU CHARBON DE COLOMBIE, SINTRACARBON. La Conférence, qui reconnait l'importance de la mobilisation et la lutte des mineurs à travers le monde, voit toute l'importance de ces mobilisations en Colombie.
CONSIDÉRANT:
Que depuis le 29 Novembre 2012 SINTRACARBON, a présenté une liste de revendications à l'entreprise CARBONES DE EL CERREJON LIMITED, COLOMBIE. Cette entreprise exploite la plus grande mine à ciel ouvert de charbon du continent américain, propriété des multinationales Xstrata-Glencore, groupe Anglo American et BHP Billiton, et dépouille les Colombiens de cette importante source d'énergie et de matières premières qui n'est produite que pour l'exportation.
Que cette liste de revendications vise à améliorer les conditions de vie des travailleurs et de leurs familles en matière de santé et de risques professionnels et de dignité et d'égalité avec les travailleurs externalisés.
Que la mobilisation et la lutte des travailleurs du charbon comprennent également la lutte pour la protection de l'environnement et le respect des communautés autochtones et paysannes de La Guajira et El Cesar.
Que compte tenu de l'intransigeance des employeurs, les travailleurs ont décidé d'aller vers UNE GREVE LEGALE ET LEGITIME À PARTIR DU 7 FÉVRIER ayant un impact important sur le plan économique et social, qui a suscité une grande solidarité, régionale, nationale et internationale, pour la légitimité de leurs demandes.
Que c'est en 2012 que les travailleurs de la quatrième plus grande mine de charbon à ciel ouvert du monde, dans LA JAGUA DE IBIRICO (Colombie), détenue par la multinationale suisse Glencore, ont résisté pendant les 98 jours de grève dirigée par LE SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS DE L'INDUSTRIE MINIERE, LE SINTRAMIENERGETICA, et qu'ils ont été contraints de reprendre leur travail sans réponse à leurs revendications.
Que les participants à la PREMIÈRE CONFÉRENCE MINIÈRE INTERNATIONALE, venant de 26 pays à travers le monde, reconnaissent ces multinationales possédant EL CERREJON et les mines de LA JAGUA DE IBIRICO car dans leur pays elles opèrent également et violent les droits du travail et les droits syndicaux de leurs employés, en utilisant la violence et en détruisant l'environnement.
PAR CONSEQUENT:
LES PARTICIPANTS DE LA CONFERENCE SOUTIENNENT LES TRAVAILLEURS DU CHARBON EN GRÈVE DE EL CERREJON (COLOMBIE), reconnaissent l'identité des projets en matière du travail et de l'activité syndicale, sociaux et environnementaux, auxquels les sociétés transnationales soumettent les travailleurs, les peuples et la nature de leurs territoires --- qui ont été largement débattus dans cet événement international.
Ils exigent de l'entreprise CERREJON LIMITED et de ses actionnaires et des sociétés transnationales Glencore, Xstrata et BHP Billiton, la solution immédiate des demandes des travailleurs pour permettre une juste sortie du conflit qui menace de s'étendre à d'autres secteurs de la société colombienne.
Ils soutiennent de la même façon LA LUTTE DES TRAVAILLEURS DU CHARBON DE L'ENTREPRISE DE CHARBON DE LA JAGUA, qui avaient été forcés de suspendre la grève et dont les justes revendications et les réclamations contre la multinationale restent en suspense.
Ils feront une dénonciation publique au niveau mondial des multinationales GLENCORE, XSTRATA ET BHP BILLITON, pour leur surexploitation des travailleurs et des communautés de EL CERREJÓN, COLOMBIE, et de LA JAGUA DE IBIRICO, pour leur destruction de l'environnement et pour les immenses préjudices causés à la dignité et à la souveraineté du peuple colombien.
Ils développeront une campagne permanente de soutien et de solidarité dans différents pays jusqu'à la solution de ce conflit.
(Proposé durant les 3 jours de Mars 2013, Arequipa au Pérou.)
LA PREMIÈRE CONFÉRENCE MONDIALE DES TRAVAILLEURS DES MINES
SIGNÉ PAR LES 250 PARTICIPANTS A LA CONFERENCE INTERNATIONALE