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Republique democratique du congo: Rapport du Secteur Minier

La FOSYCO est installée dans trois provinces minières à savoir le Katanga, le Kasaï Oriental, le Sud Kivu. Il faut signaler que les sièges sociaux de toutes les sociétés sont implantés, en général, dans la capitale Kinshasa.De façon générale pendant la période de la pandémie toutes les sociétés minières ont obligé leur travailleur à loger sur place.

Certaines sociétés allouent des primes modiques qui ne compensent en rien le travail et la disponibilité des agents sur les lieux de travail en comparaison avec la législation sociale. Les travailleurs sont séparés pendant des longues périodes de leurs familles. Pour leur envoyer les maigres revenues qui leurs sont donné ils doivent recourir au transfert par mobile banking. Plusieurs sociétés ont procédés à des résiliations unilatérales des contrats des agents sans indemnisation au mépris des instructions du Gouvernement. C’est le cas des sociétés de la filiale Glencor KCC et Mutanda Mining qui a réduit son personnel de 4000 à 1000 agents.La maladie de Coronavirus a frappé la mine de Tenke Fugurume Mining. Les symptômes de la maladie se sont aggravés avec la survenue de la saison sèche qui est caractérisée par des températures très basses.

  • I. KINSHASA La commune de la GOMBE où se trouvent les administrations des sociétés minières et autres a été confinée en raison du taux très élevé des cas de Coronavirus. Cette décision entraine la paralysie de toutes les activités formelles et informelles. Plusieurs travailleurs ont perdu leurs emplois et une crise sans précédent frappe tout le monde sans compter l’inflation monétaire.En dépit du fait que toutes les frontières sont fermées, des cas de signatures des nouveaux contrats léonins sont signalés entre le gouvernement et des nouveaux investisseurs qui affluent aux portillons malgré la présence de la maladie à coronavirus. Il est clair que ce sont les intérêts qui priment et la recherchent des bénéfices faciles et excessifs aux fins de relancer les économies devenues fragiles à la suite des ravages dû à la pandémie des pays soit disant developpés. Il est difficile pour l’instant de savoir si toutes les sociétés pourront reprendre après leurs activités après le deconfinement. Le chômage a frappé et pourra continuer à se faire sentir pendant un long moment.
  • II. KATANGA Comme dit plus haut, plusieurs sociétés minières ont soit fermé, soit ont réduit drastiquement leurs activités. Celles qui continuent leurs activités condamnent leur personnel à rester sur place pendant toute la durée du confinement. Les mines artisanales ont fermé et les creuseurs sont obligés de tricher pour survivre. Les comptoirs ont diminué le prix des minerais.Mutanda Mining, par exemple, a réduit son personnel de 4000 à 1000 travailleurs sans payer les décomptes finals. Il évoque le fait que la qualité de minerais qu’il exploitait a fortement changé ce qui a pour conséquence de l’obliger à changer son outil de travail qui demandent des nouveaux investissement couteux, étant donné qu’il est arrivé sur des minerais ayant une teneur très élevée en sulfure.Le dialogue social est rompu et les syndicats ne savent même pas accéder aux installations pour demander à l’employeur de respecter les conditions de résiliation de contrat. Du fait de la diminution des effectifs dans plusieurs sociétés, les syndicats connaissent des moments difficiles financièrement.Les autorités politiques sont dépassées par les évènements sur le plan social et celui des affaires. La fermeture des frontières a amené des problèmes de plusieurs ordres que les autorités ne savent pas résoudre jusque-là à cause des dissensions politiques et de la précarité de notre économie.
  • III. KASAI ORIENTAL Il y a deux grandes sociétés minières au Kasaï oriental, la Minière de Bakwanga et la SASCIM. Les sociétés sont en quasi faillite non déclaré parce que les difficultés des paiements des salaires sont monnaies courantes. Si pour la MIBA le salaire moyen est de 70 dollars avec des retards de plus de 120 mois, la SASCIM, société mixte dont l’actionnaire majoritaire est chinois paie des salaires moyens de 125 dollars.La pandémie du Coronavirus a encore empiré la situation des travailleurs ainsi que de toute la population dans des conditions non négligeables.La province étant enclavée, les biens de première nécessité sont devenus rares et les prix très excessifs.
  • IV. SUD KIVU Nous devons signaler des meurtres à répétition des creuseurs artisanaux dans les mines de coltan par des miliciens à la solde des multinationaux. Ces sociétés qui pullulent aux frontières de la République recourent à des artisanaux pour acheter à vil prix les minerais de cobalt et ceux de coltan. Ils créent des zones d’insécurité en se livrant au pillage des ressources minières.

En attendant le rapport du Bureau permanent, je tiens au nom de la FOSYCO à remercier le Kumpel für AUF/Allemagne pour la donation. Je ne trouve pas des mots justes pour vous être à la hauteur du geste fait à notre endroit étant donné que la crise frappe tout le monde.
Nous avons reçu hier soir un montant de 2928 dollars dans lequel la banque nous a signalé la retenue de 113 dollars pour la tenue de compte, ce qui fait que nous avons touché le solde de 2825 dollars. Ce montant a été reparti en trois provinces selon la clé suivante :

  • Kinshasa (siège social) : 1000 dollars à répartir entre 8 personnes ;
  • Kasaï Oriental : 680 dollars pour 13 personnes ;
  • Katanga : 700 dollars pour 9 personnes.
  • La province du Sud Kivu : 400 dollars.

Le reste du montant a été dépensé dans les transferts d’argent par mobile money. Un rapport détaillé sera fait par l’organe attitré dans un bref délai. En ce qui concerne ma famille un test d’évaluation a été fait il y a deux jours et nous continuons à attendre les résultats. Nous n’avons qu’un seul laboratoire agréé sur l’étendue de toute la République et les résultats des tests prennent du temps. Il faut au moins cinq à 7 jours pour avoir les réponses. Ils nous ont dit qu’il faut refaire trois fois les tests pour se rendre à l’évidence de la guérison.