La déclaration de protestation a été rédigée par les responsables de la préparation de la Coordination africaine.
- Détails
- Catégorie : Afrique
- Création : dimanche 15 décembre 2024 09:53
- Affichages : 9
Nous, coordonnateur continental des travailleurs des mines, venons par le présent acte, protester contre le traitement inhumain, qui frise la criminalité, infligé aux immigrés, par le Gouvernement Sud-Africain. Il ne s’agit pas moins que des actes criminels odieux contre l'humanité qui se déroulent à STILFONTEIN, en Afrique du Sud et c’est grave. Ledit Gouvernement s’interdit de venir en aide aux 4.500 immigrés vivants
dans des mines d'or abandonnées allant jusqu’à des profondeurs de 2.000 mètres de profondeur, dans lesquelles ces personnes originaires du Zimbabwe ou du Lesotho, presque toujours sans papiers se sont installés avec leurs familles, travaillent dans des conditions dangereuses pour survivre avec leurs dépendants.
A l’heures actuelle, le Gouvernement interdit toute aide de quelque nature en approvisionnement en eau, en nourriture à ces citoyens coincés sous terre. Dans le souci de combattre en vue de stopper l'exploitation minière illégale, il menace de combler les trous, pendant qu’il sait qu’il y a des personnes qui y vivent, il fait la chasse aux travailleurs avec la task force composée des soldats et de policiers en faisant régner la terreur. Il est arrivé au point de pousser 500 immigrés appelés Zama Zamas dans des marais, puis les roseaux en les incendiant. Ceux qui tentent de s'enfuir sont bombardés de balles en caoutchouc. Il y a beaucoup de morts et de blessés graves, situation très déplorable.
Plusieurs centaines d'entre ces immigrés sont venus à la surface. Ils ont été immédiatement arrêtés. Mais des milliers d'entre eux restent dans l'obscurité. Ils préfèrent mourir de faim et de soif plutôt que de se jeter dans les bras de la police, ce qui signifie la prison et la déportation. Entre-temps, ils sont trop faibles pour réussir à remonter le difficile chemin vers la surface en utilisant des cordes et des échelles.
Nous joignons nos efforts et notre cri d’alarme aux proches des creuseurs désespérés qui protestent sur place avec des pancartes en stigmatisant la politique de l’enfumage en demandant d’arrêter le génocide.
Nous demandons instamment que le Gouvernement Sud-Africain :
-
Arrête immédiatement la maltraitance des immigrés en leur venant en aide avec les produits de première nécessité.
-
Recours au sauvetage immédiat de ceux qui sont restés sous terre tout en remettant les dépouille à leur famille pour une sépulture décente.
-
Qu’il administre les soins de santé et donne un logement digne pour les réfugiés
-
La dépénalisation et la libération des mineurs arrêtés
-
Le recours à des sanctions exemplaires aux responsables au sein du Gouvernement sud-africain ainsi qu’au sein de la police pour ce comportement inhumain.