Afrique : La Coordination internationale des Mineurs a appris avec consternation la réaction de l'employeur d'Implats dans un article et tient à faire savoir aux mineurs qu'elle est de tout cœur avec eux. La CIG écrit
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- Catégorie : Afrique
- Création : lundi 29 janvier 2024 15:52
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Lors des trois conférences internationales, le constat a été fait que ce n’est qu’ensemble que nous pouvons gagner, nous avons besoin de travailler en synergie pour arriver à bout de nos oppresseurs impérialistes. Nous dénonçons avec la dernière énergie cette façon de traiter les mineurs et demandons que des actions de solidarité fusent de partout pour remettre à leur place les employeurs de cette nature qui bradent les droits des travailleurs en les traitant comme des esclaves.
Licencier les travailleurs parce qu’ils réclament leurs droits les plus légitimes est tout simplement criminel et insensé.
Nous exigeons que cessent les actes de criminalités ainsi que la réintégration de tous les travailleurs licenciés abusivement.
Le numéro un mondial du platine Amplats a annoncé vendredi le licenciement de 12 000 de ses 28 000 mineurs en grève sauvage du site de Rustenburg dans le nord de l’Afrique du Sud, au lendemain de la mort d’un gréviste tué par la police.
Amplats avait convoqué cette semaine tous les grévistes en conseil de discipline, et menacé de licencier ceux qui refuseraient de comparaître.
« Environ 12 000 employés ont décidé de ne pas se présenter […] et ont donc été licenciés en leur absence », a annoncé Amplats, filiale d’Anglo American, dans un communiqué.
Un mineur de 21 ans, qui refuse de donner son nom, a montré à l’AFP le sms reçu sur son téléphone portable : « En conséquence de votre absence à l’audience où vous deviez expliquer votre participation à une action de grève illégale, la société a pris la décision de vous licencier en votre absence. Vous avez trois jours pour faire appel ».
L’entreprise, dont tous les puits du bassin de Rustenburg sont bloqués depuis le 12 septembre, avait déjà lancé plusieurs ultimatums à ses employés, les sommant de reprendre le travail sous peine de licenciement. Les ultimatums avaient jusqu’à présent été repoussés à chaque fois.
Les grévistes, dont le mouvement ne respecte pas les procédures du droit du travail sud-africain, réclament de substantielles augmentations de salaire.
Jeudi soir, un mineur a de nouvau été tué dans des affrontements entre employés d’Amplats et policiers à Rustenburg.
« On ne reculera pas, peu importe ce qu’ils disent ou ce qu’ils font, on se battra jusqu’à la dernière goutte de sang », a renchéri l’un des animateurs du mouvement, Mametlwe Sebei.
Depuis une semaine, les mineurs d’Amplats, relativement pacifiques jusque-là, semblent s’engager dans un bras de fer sans merci.
Les menaces à peine voilées proférées vendredi aux non-grévistes n’augurent rien de bon. « Ceux qui vont au travail sont responsables de la mort des autres », a lancé l’un des leaders du mouvement, promettant que « personne ne dormirait la nuit prochaine car nous devons contrôler les gens qui vont au travail ».
Il a ensuite donné rendez-vous à tous samedi à 7 h (5 h GMT) pour un nouveau rassemblement suivi d’une marche jusqu’au lieu du décès de la victime de jeudi pour y prier.
Tandis que l’impasse semble totale chez Amplats, une lueur d’espoir est apparue cette semaine pour les mines d’or où le mouvement a fait tache d’huile.
La Chambre des mines a accepté, sous la pression, de tenter de débloquer la situation et de proposer sans tarder des hausses de salaires.